Avant de mettre le cap sur la Martinique, l'escadron de gendarmerie mobile de Blois vient de passer deux semaines intensives au centre national d'entraînement des forces de gendarmerie à Saint-Astier (Dordogne). Ce plateau de 140 hectares, créé en 1969, sert de lieu de formation aux militaires pour faire face aux situations les plus tendues : manifestations qui dégénèrent,  violences urbaines, évacuation de ressortissants encerclés dans une ambassade à l'étranger. Une véritable petite ville a été reconstituée pour offrir aux stagiaires un cadre de travail très proche du réel où faux manifestants et vrais gendarmes s'affrontent dans la fumée des gaz lacrymogènes et les éclairs des cocktails molotov. Les escadrons passent par Saint-Astier environ tous les deux ans. Le gendarmerie départementale y envoie aussi ses militaires pour se perfectionner dans les techniques d'intervention ( interpellations délicates, contrôles nocturnes ). Le centre accueille par ailleurs des stagiaires étrangers, des agents de l'administration pénitentiaire (ERIS), ou de la police des chemins de fer (SUGE), il sert également à expérimenter de nouveaux matériels et équipements destinés au rétablissement de l'ordre ( grenades lacrymogènes, lanceurs de balles défensives ).  L'an dernier, Saint-Astier a formé plus de 8.000 stagiaires.Lionel OGER