Jessica a 10 mois. Elle souffre du syndrome de Leigh, un dysfonctionnement mitochondrial. Les mitochondries sont de petits organites présents dans les cellules qui, lorsqu'ils sont défectueux, causent de graves maladies dégénératives, comme le diabète ou la myopathie.
Afin d'éviter la transmission de graves maladies génétiques de la mère à l'enfant, le Parlement britannique vient de franchir un pas controversé : autoriser la conception de bébés à partir de trois ADN différents. Concrétement, la technique consiste à retirer à l'ovule de la mère la mitochondrie et de la remplacer par celle d'une femme saine. L'ovule modifié est ensuite fécondé in vitro par le sperme du père. 3 ADN différents, le père, la mère et la donneuse. Mais ce dernier représente moins d'un pourcent de la quantité d'ADN contenue dans une cellule. Le bébé issu de cette technique ne pourrait développer de maladies mitochondriales ni les transmettre. Une technique qui soulève d'immenses espoirs chez les parents concernés.
Mais cette manipulation de l'ADN inquiète certains spécialistes. Afin d'éviter toute dérive, Londres se veut très clair : la technique ne sera pas utilisée pour pallier des problèmes de fertilité, mais seulement pour les personnes ayant développé des maladies mitochondriales sévères.