Après trois jours de tueries et de chasse à l'homme, l'heure est au recueillement dans tout le pays. Les frères Kouachi, auteurs présumés de l'attentat qui a fait douze morts mercredi au siège de Charlie Hebdo, ont été tués vendredi, tout comme Amedy Coulibaly, à l'origine de la fusillade de Montrouge, dans laquelle une policière a été tuée et de la prise d'otage à porte de Vincennes, qui a fait quatre morts.
Dans toutes les grandes villes, de nombreux rassemblements sont prévus samedi et dimanche en hommage aux victimes. A Paris, partis politiques et syndicats ont appelé à une grande marche silencieuse à 15 heures, au départ de la place de la République. François Hollande, tout comme plusieurs dirigeants étrangers, assisteront à la manifestation.
Pour autant, la tension est toujours vive dans la capitale. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'intérieur, a annoncé samedi matin le maintien pendant plusieurs semaines d'un haut niveau de vigilance dans le cadre du plan Vigipirate. 320 militaires vont être mobilisés dans ce cadre. Le risque d'un autre attentat n'est pas écarté. D'autant qu'un responsable d'Al-Qaida dans la péninsule arabique a menacé la France de nouvelles attaques. C'est de cette branche du groupe terroriste que se réclamaient les frères Kouachi.