Des Archives nationales, vous ne connaissez que le nom ou, au mieux, la salle de lecture. France 5 vous offre une soirée exceptionnelle, à la découverte de cette institution, le jeudi 2 janvier 2014 à 20h35. Avec pour guide, Marina Carrère d’Encausse.
La visite démarre à Paris, à l’hôtel de Soubise, véritable cœur des Archives nationales avec ses Grands dépôts et sa galerie du Parlement. C’est là, dans le quartier du Marais, que se situe le saint des saints des Archives nationales : la légendaire armoire de fer dont l’accès, pour des raisons de conservation des documents, n’est autorisé qu’à de rares privilégiés. Le testament de Louis XIV, le serment du Jeu de paume, les constitutions de la République… l’armoire de fer contient les documents qui témoignent des moments les plus marquants de notre passé. C’est également dans cette armoire que se trouve le texte de la loi abolissant la peine de mort, comme nous le raconte Robert Badinter.
Le voyage se poursuit à Pierrefitte-sur-Seine dans un édifice futuriste conçu pour faire face au manque de place. Dans ce bâtiment inauguré récemment, les techniques les plus modernes sont mises au service des conservateurs chargés de la préservation, de la restauration et de l’étude des documents anciens. En ce moment, les correspondances de Marie-Antoinette et des rois mérovingiens sont passées au peigne fin par les experts des Archives nationales.
Marina Carrère d’Encausse nous emmène ensuite à Fontainebleau et nous ouvre les portes d’intrigants bâtiments militaires hérités de la guerre froide. C’est là que sont conservées les archives électroniques, témoins de notre histoire immédiate.
A travers la visite des ces sites, ce film donne la parole aux conservateurs et permet de mieux appréhender leur travail.
Certains d’entre eux ont, par exemple, pour mission d’explorer et de trier les archives, parfois encore classées "secrètes", des Présidents de la République. Des documents qui nous immergent dans le secret des conseils des ministres, comme celui où Georges Pompidou demande à ses collaborateurs de faire silence sur sa maladie, ou encore de s’immiscer dans l’intimité des échanges confidentiels de François Mitterrand. Valéry Giscard d’Estaing nous explique d’ailleurs pourquoi, après son élection, il a fait voter une loi pour que tous les documents de la présidence cessent d’être considérés comme des documents privés mais soit classés aux Archives.
Mais les Archives nationales, ce ne sont pas que des documents officiels, des notes secrètes ou des parchemins mystérieux. Ce sont aussi parfois de modestes formulaires administratifs qui portent la signature d’inconnus, destinés à laisser leur nom dans l’Histoire… Comme un certain Charles Aznavour essayant d’obtenir pour lui et sa famille la nationalité française.