Sur la route de Brisbane où se tiendra le G20 ce week-end, Barack Obama a fait escale en Birmanie.
Si l’“Obamamania” s’est tarie dans les rues de Rangoon depuis la dernière visite du président américain il y a deux ans, ses liens avec la célèbre opposante Aung San Suu Kyi restent ténus.
Les deux prix Nobel de la paix ont notamment évoqué la législation électorale birmane, qui empêche Ang San Suu Kyi de devenir chef de l’Etat, au motif que ses deux fils sont de nationalité étrangère.
“Le processus d’amendement de la constitution doit refléter davantage l’inclusion que l’exclusion, a avancé Barack Obama. Par exemple, je ne comprends pas une disposition qui empêche quelqu’un de devenir président en raison de l’identité de ses enfants. Je trouve que cela n’a pas vraiment de sens.”
“Nous demandons maintenant des amendements de la Constitution, non pas pour gagner un procès, mais parce que nous pensons que certaines modifications sont nécessaires si ce pays doit devenir une démocratie qui fonctionne en lien avec la volonté du peuple”, a déclarée quant à elle la députée d’opposition Aung San Suu Kyi.
Au delà de ces dispositions électorales jugées préoccupantes à un an des législatives, d’autres questions viennent entacher le processus de transition démocratique en Birmanie, et notamment les violences contre la minorité musulmane des Rohingyas, ou les menaces sur la liberté de la presse.