Au Burkina-Faso, l’opposition et ses milliers de manifestants ont fait plus que marcher sur l’Assemblée, ils ont pris d’assaut le Parlement et allumé un incendie. Et c’est sous la pression de ce mouvement de désobéissance civile que le gouvernement burkinabé a retiré son projet de révision constitutionnelle qui devait être soumis au vote ce jeudi.
Les manifestants ont aussi mis à sac le siège de la télévision nationale, mais l’annonce a tout de même été faite sur leur antenne.
Difficile de savoir si cette décision va calmer les esprits au troisième jour de mobilisation. Cette révision constitutionnelle aurait permis au président Blaise Compaoré de prétendre à un nouveau mandat après déjà 27 ans passés au pouvoir.
A présent, l’armée et des manifestants se font face à proximité du palais présidentiel et des coups de feu ont été entendus. Selon des témoins, trois personnes ont été tuées et on compte plusieurs blessés. Dans la seconde ville du pays, Bobo Dioulasso, des témoins affirm