La « Beatlemania » fut un phénomène d'ampleur et à plusieurs facettes. La jeunesse prend goût à se coiffer et s'habiller « à la Beatles », comme en témoignent les photos de l'époque prises dans les rues. Ils deviennent des trend-setters, expression anglophone que l'on peut traduire en français par faiseurs de mode ou leaders de tendances.
L'atmosphère hystérique des concerts rend parfois ceux-ci presque inaudibles43. Le premier ministre britannique, Harold Wilson, remarque néanmoins que ces artistes constituent pour le pays une excellente exportation, notamment en termes d'image : celle de jeunes gens souriants, polis, bien habillés, et pleins d'un humour très britannique lors des interviews.
Extrêmement liés, par le simple fait qu'ils sont les seuls à « vivre la beatlemania de l'intérieur », considérant se trouver dans l'œil du cyclone, voyant tout le monde s'agiter frénétiquement autour d'eux, se soudant autant que possible, très amis, les Beatles se voient affublés du surnom de « monstre à quatre têtes » au plus fort du phénomène.
Dans les années 1960, l'industrie musicale est en pleine expansion. Désormais, il est possible de donner des concerts dans des salles de plus en plus grandes. À la télévision, les émissions sont de plus en plus regardées par un public familial. les Beatles participent dès 1963 à de nombreux shows avec les animateurs les plus populaires de la télévision britannique et bientôt américaine, et sont les premiers à passer dans une émission diffusée en « Mondovision », dans le monde entier, le 25 juin 1967, avec la chanson All You Need Is Love.