Giorgio Napolitano témoigne pour le procès de la "trattativa"

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C’est une première en Italie pour un président en exercice. Giorgio Napolitano a été entendu à huit-clos dans le procès Etat-mafia de Palerme. Pour l’occasion, la cour s’est déplacée au Quirinale, le palais présidentiel à Rome, où l’audition a eu lieu dans une pièce sans fenêtres.
Ce procès historique s’est ouvert en mai 2013 pour faire la lumière sur les relations troubles qu’ont pu entretenir certains pans des institutions italiennes avec la mafia sicilienne au début des années 90.

A l‘époque des faits, Napolitano était président de la Chambre des députés et n’est soupçonné d’aucunes implication dans ces négociations secrètes.
En revanche, dix personnes sont sur le banc des accusés, dont le ministre de l’Intérieur de l‘époque Mancino ou le chef mafieux Toto Riina. Ces tractations secrètes avaient pour but de faire cesser les attentats en échange de meilleures conditions de détention pour des centaines de mafieux. En 1992, un député et les deux juges anti-mafia Falcone et Borsellino avaient ainsi été assassinés. Il s’agissait alors de représailles après le maxi-procès contre le crime organisé en Sicile qui avait eu lieu de février 1986 à décembre 1987.

Dentro, #Napolitano testimonia sulla trattativa Stato-mafia. Fuori, i giornalisti si intervistano pic.twitter.com/qrdBAOv9zX— Carlo Tecce (@TecceCarlo) 28 Octobre 2014

Comme l’explique notre envoyé à Rome, Sabrina Pisu, “pour la première fois de l’Histoire de l’Italie, les portes du Quirinale, le palais présidentiel, se sont ouvertes pour accueillir un procès, le procès de la “trattativa”, la négociation Etat-mafia. Le chef de l’Etat Giorgio Napolitano est appelé à répondre aux questions du procureur de Palerme qui tente de comprendre les années noires des attentats en Italie. Après ces massacres, les familles des victimes n’ont jamais cessé de réclamer toute la vérité et la justice.”

La deposizione di #Napolitano sulla trattativa Stato-mafia è durata tre ore e mezza, dice l’avvocato di dell’utri— Carlo Tecce (@TecceCarlo) 28 Octobre 2014

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