Israël va accélérer la construction d’un millier de logements dans Jérusalem-Est. L’annonce, faite ce lundi, n’est pas de nature à apaiser les esprits, alors que le climat est très tendu. Les affrontements sont quotidiens depuis bientôt une semaine entre jeunes Palestiniens et policiers israéliens.
Mais pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l‘État hébreu “est dans son droit absolu”. Et d’ajouter que “tous les Palestiniens ont compris que ces quartiers resteront sous contrôle israélien dans n’importe quel accord”.
Pour autant, cette décision ne fait pas l’unanimité dans le gouvernement. Ainsi, le ministre des Finances Yair Lapid, également leader du parti centriste et laïc Yesh Atid – deuxième force politique du pays – a fait part de ses réserves : “sur le principe, je ne suis pas contre les constructions dans les principaux blocs de colonies. Mais en ce moment, alors que le processus diplomatique est à l’arrêt et que nous devons rétablir la relation avec les États-Unis, le parti Yesh Atid va s’opposer à ce plan, et nous travaillerons à empêcher sa mise en œuvre.”
Côté Palestinien, un haut responsable du Fatah a estimé que construire de nouvelles colonies provoquera une “explosion”. En visite à la mosquée d’Al Aqsa à Jérusalem, le Premier ministre Palestinien Rami Hamdallah a également fait part de son indignation : “nous demandons la protection internationale de Jérusalem, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Nous en appelons à la communauté internationale et au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour obtenir immédiatement une protection internationale. Et nous disons à Israël : 48 ans d’occupation, ça suffit ! L’occupation doit cesser.”
Les Palestiniens envisageraient désormais d’accélérer leurs démarches auprès de l’ONU, notamment en soumettant au Conseil de sécurité un projet de résolution fixant une date à la fin de l’occupation.