Au moins 24 morts, c’est le dernier bilan des violences en Turquie, menées par des Kurdes furieux de l’attitude d’Ankara vis à vis des jihadistes qui assiègent Kobané. A Istanbul, la nuit dernière a été rythmée par les tirs de la police, répondant aux cocktails molotov des manifestants, dont beaucoup appartiendraient au PKK, le parti séparatiste kurde. C’est à Diyarbakir, la grande ville kurde dans le sud-est, que le bilan est le plus lourd : au moins dix morts. Au total 27 villes ont été le théâtre de violences, sacages, pillages, un couvre-feu a été décrété dans six provinces.
Les troupes turques n’interviennent pas aux côtés des Kurdes de Kobané. Le gouvernement turc rechigne à porter secours à cette communauté dont elle combat les aspirations indépendantistes sur son propre sol, dans l’est du pays.