« Je veux critiquer, lance Mo Yan, les aspects sombres de la société et de l'âme humaine, mais je ne suis pas le seul à le faire. Bon nombre d'écrivains chinois le font, et certains sont bien plus durs que moi dans leurs critiques. Ce n'est pas non plus une invention des auteurs chinois. Ils se sont inspirés des réalistes français, notamment Zola, Hugo, Balzac... qui s’intéressaient à la société, aux plus défavorisés, qui critiquaient l’avidité. Ces auteurs ont eu une influence énorme sur les écrivains chinois. C’est le devoir d’un écrivain de critiquer les aspects sombres de la société mais ce n’est pas le travail essentiel d’un écrivain, notre travail c’est de décrire l’âme humaine. »
A l’occasion de la publication intégrale en français de son roman "Le clan du Sorgho rouge" aux éditions du Seuil, Catherine Fruchon-Toussaint a reçu Mo Yan, le grand écrivain chinois, prix Nobel de littérature 2012. Retrouvez ici l’intégrale de cette émission exceptionnelle, diffusée le 5 octobre 2014 sur RFI dans "Littérature sans frontières" : http://www.rfi.fr/emission/20141005-ecrivain-chinois-mo-yan-prix-nobel-litterature/