Le procès de Radovan Karadzic est entré dans sa phase finale avec le requisitoire du procureur du Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie. “La politique de nettoyage ethnique a été clairement définie” en Bosnie, a dit Alan Tieger et l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie en était “l‘élément moteur”.
La présidente de l’association les “Mères de Srebrenica”, Munira Subasic espère une peine de prison à vie. “Nous espérons juste un peu de justice”, dit-elle, “ça aiderait les victimes, et notamment nous, “les Mères de Srebrenica”, sinon le travail du tribunal n’aura servi à rien et ce serait le message que le monde et l’Europe ont voulu ce qui est arrivé juste parce que nous sommes musulmans”.
En juillet 1995, 8 000 hommes et garçons ont été exécutés par les forces serbes dans cette enclave censée alors être sous protection de l’ONU. Au total, 11 chefs d’accusation pèsent sur Radovan Karadzic dont crimes contre l’humanité et génocide.
Sa fille, Sonja Karadzic, s‘évertue à défendre l’action de son père. “Il a prouvé tellement de choses, pendant ces années de procès”, dit-elle, “si le Tribunal de la Haye respecte cela, et n’est pas juste aux ordres de l’OTAN, il devrait être libéré”.
Dans ce procès, débuté il y a plus de cinq ans, l’accusé assure lui-même sa défense et plaide non-coupable. Le jugement est attendu pour octobre 2015.