Les combats dans le Nord de la Syrie ont poussé hors de chez eux plus de 130.000 personnes. Ces réfugiés ont fui le diktat obscurantiste et ultra-violent de l’Etat islamique
et attendent de recevoir de l’aide et un toit en Turquie.
Ankara, submergée, se dit prêt à répondre au défi humanitaire. Numan Kurtulmus, vice-Premier ministre turc :
“J’espère que nous n’allons pas être confrontés à une nouvelle grande vague de réfugiés, mais si c’est le cas, nous avons pris nos précautions. Si nécessaire, nous avons prévu comment envoyer ces gens plus loin vers des lieux plus sûrs”.
Les djihadistes se sont emparés de plus de soixante villages dans la région d’Aïn al-Arab depuis la semaine dernière. Les réfugiés racontent tous la terreur qui s’en est suivie :
“Ils sont venus chez nous, dit un homme en sanglots, et nous ont pris nos filles, ils les ont traînées dehors. Qu’est ce que c’est que ces musulmans ? Qu’est ce que c’est que cet Islam ? Ils décapitent les gens. Alors nous sommes ici pour nous réfugier”.
“Ca fait quatre jours que nous attendons à la frontière avec nos enfants, déclare une femme. Notre situation, c’est misérable”.
La Turquie, qui possède 900 km de frontière avec la Syrie, a déjà accueilli un million et demi de personnes depuis le début des violences dans ce pays.