ÎLE D'ASINARA (Italie) – 5 septembre 2014 – Une tortue sur la table d'opération. Pour ce laboratoire de l'ONG italienne « Tartalife », une routine. Dès qu'ils le peuvent, les vétérinaires récupèrent les tortues blessées dans les filets des pêcheurs et les soignent.
Une tâche immense : chaque année, 40.000 tortues succombent en mer Méditerranée : « Pour vivre les tortues ont besoin de reprendre de l'oxygène à la surface. Les filets les forcent à rester plus qu'elles ne peuvent, elles finissent par se noyer. D'autres reçoivent des blessures mortelles, avalent des crochets, des lignes de pêche ou meurt d'occlusion intestinale » explique Maurizio Giganti, biologiste chez « Tartalife ». Un dispositif imaginé par l'organisation et financé par des fonds européens pourrait mettre fin à cette hécatombe. Un clapet en plastique fixé au fond du filet offre une échappatoire à la tortue mais pas au poisson. Reste à convaincre les pêcheurs. La campagne de sensibilisation doit être menée jusqu'en 2018.