Seize des 300 camions du convoi humanitaire russe vers l’Ukraine bloqué depuis jeudi se sont déplacés dimanche matin en direction du poste-frontière de Donetsk. C’est peu. Et, surtout, un chauffeur a expliqué devant des journalistes ne pas savoir s’il s’agit là du signal du départ ou d’un simple mouvement vers un lieu plus propice à “réparer les camions”.
“Nous apportons de la nourriture, notamment pour les enfants, de l’eau, des médicaments, tout ce dont
une population a besoin, a commenté cet homme, qui a seulement donné son prénom, Vassili. Nous attendons maintenant les ordres. Dès que nous aurons le feu vert pour partir, nous lèverons le camp.
Je ne peux rien vous dire de plus.” A la question d’un journaliste de savoir s’il est un militaire, l’homme a répondu : “Non, je ne suis pas un militaire. Je suis un conducteur.”
Le gouvernement ukrainien a, samedi, reconnu officiellement la “légalité” du convoi russe. Mais il n’a pas encore donné son accord pour son entrée sur le territoire ukrainien. Et une responsable du Comité international de la Croix- Rouge (CICR) basée à Moscou, Viktoria Zotikova, a confié “douter
que l’inspection officielle des camions commence dimanche”. Or, c’est un préalable indispensable à la poursuite de leur mission.