Tandis que la partie diplomatique oeuvre à donner à la trêve un caractère durable, à Gaza et en Israël, la population réagit de manière contrastée.
Dans la bande de Gaza, les habitants sont partagés
entre espoir, désespoir et colère. “Nous aspirons à une trêve de long terme, nous ne voulons pas vivre au jour le jour, commente Alaa Zaied. Ici, la situation
est très très mauvaise. Nous sommes sans toit, nous vivons dans des écoles, et nos enfants sont très fatigués.” “Quand ils ont parlé d’une trêve de 12 heures, nous étions prêts à rentrer dans nos maisons, explique Mesbah al-Sultan. Parce que, s’il y a une trêve, nous voulons nous sentir libres. Les nations arabes sont toutes endormies, les chefs d’Etat et les rois ne font rien. Ils peuvent avoir honte.”
Côté israélien, les réactions recueillies à Tel Aviv mêlent ras-le-bol de ce conflit incessant et doute sur l’efficacité d’une trêve. “Personnellement, je pense que tout le monde en a marre de la situation actuelle, confie Shahar Binon. Chacun a fait ce qu’il avait à faire, et je parle ici des deux parties, pas seulement d’Israël. Je pense qu’il faut maintenant arrêter tout cela.” “Un cessez-le-feu cette fois, puis une deuxième et une troisième fois peut-être, c’est comme donner une arme à quelqu’un qui a tenté de vous tuer une première fois et qui vous a manqué”, regrette quant à lui Alex Guttman.