Débat : Quelle réforme fiscale pour accélérer le retour de la croissance ? - Paris, CESE, 9 avril 2014 - Philippe Aghion, professeur d’économie à l’Université d’Harvard et à l’Ecole d’économie de Paris, rappelle d'abord les 3 objectifs d’un "bon impôt" :
- avoir un effet redistributif pour une meilleure justice sociale,
- dégager un bon rendement qui permette de financer les services publics et l’innovation,
- avoir un rôle incitatif sans risquer de décourager l’initiative.
Au regard de ces objectifs, poursuit Philippe Aghion, il faut apprendre à regarder autour de nous et s’inspirer des exemples qui ont fait leurs preuves ailleurs. L’économiste de Harvard cite en exemple le cas de la Suède qui, au début des années 90, a mené une réforme fiscale de grande ampleur en jouant sur la baisse des taux marginaux d’imposition, jusque là très élevés.
Le taux marginal sur le travail a été ramené à un maximum de 57%, contre 88% auparavant, et celui sur le capital a été fixé sur une base
forfaitaire de 26%.
Ce système, affirme-t-il, a eu un effet immédiat sur la croissance et l’innovation et a été imité, avec succès, dans le reste de l’Europe du Nord. Nous pouvons, selon lui, converger vers ce modèle avec
profit et en tirer les principales leçons pour une fiscalité favorable à la croissance