Mauritanie: Mohamed Ould Abdel Aziz favori d'une présidentielle boycottée par l'opposition

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Des élections présidentielles sont organisées ce samedi en Mauritanie. Le chef de l’Etat sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz est le grand favori, d’autant que les principaux partis d’opposition, réunis au sein du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) ont décidé de boycotter le scrutin.

A 57 ans, l’ancien général arrivé au pouvoir à la faveur d’un putsch en 2008, peut se targuer d’avoir partiellement éliminé les groupes djihadistes qui sévissaient en Mauritanie.

Lors du dernier meeting de campagne, ce jeudi, il a répondu à ceux qui l’accusent d’“autoritarisme”. “Nous avons constitué un comité indépendant pour les élections afin d’enraciner la démocratie parce que nous croyons en la démocratie”, a-t-il déclaré.

Sécurité et stabilité, ces deux arguments ont été mis en avant par le camp du président sortant, et force est de constater que cela trouve un certain écho auprès des électeurs. “Il a fait beaucoup de choses, c’est pour ça qu’on le soutient et qu’on appelle tout le monde à voter pour lui”, lance une jeune femme.

Mohamed Ould Abdel Aziz aura face à lui 4 candidats, dont une femme de 57 ans, Lalla Mariem Mint Moulaye Idriss, et Biram Ould Dah Ould Abeid, un militant réputé de la lutte contre l’esclavage.
Mais pour les principaux partis d’opposition et pour plusieurs organisations de la société civile, ce scrutin est “une mascarade électorale”. D’où les appels au boycott.

“On a décidé de ne pas participer à ce scrutin, explique Cheik Sayd Ahmad Haidi, un des responsables du FNDU, car ces élections ne répondent pas aux aspirations de la population, à savoir la démocratie, la justice et le développement”.

Reste à présent à savoir si cet appel au boycott sera effectivement suivi par les électeurs.

Pour l’envoyé spécial d’euronews à Nouakchott, Riad Muasses, “ce scrutin rappelle étonnamment les élections qui se sont tenues dernièrement dans plusieurs pays arabes: une opposition qui boycotte, quelques petits candidats face au favori, le président sortant, lui-même issu de l’armée”.

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