En Inde, les familles des deux victimes du viol collectif commis mercredi disent n’avoir aucune confiance dans la justice locale. Elles ont donc demandé et obtenu que l’enquête soit menée au niveau fédéral. A ce jour, 5 personnes ont été interpellées dont deux policiers.
Cette nouvelle affaire d’agression sexuelle a une fois de plus suscité un mouvement de colère. Pour preuve, la manifestation organisée ce samedi dans la capitale. Une colère dirigée contre les auteurs de ces viols, mais aussi contre la police et les autorités locales accusées de systématiquement traîner les pieds.
“Les coupables, les policiers et les politiciens sont tous complices, affirme cette militante du droit des femmes. On ne peut plus l’accepter. C’est pour ça qu’on est très en colère”, lance Maimoona Mollah, vice-président d’une association féministe (All India Democratic Women’s Association, AIDWA).
Raul Gandhi, vice-président du parti du Congrès (opposition), s’est rendu ce samedi sur les lieux du drame, dans le village de Budaun (Etat de l’Uttar Pradesh, nord), là où les deux jeunes filles ont été retrouvées pendues après avoir été violées.
L’Uttar Pradesh est une province dans laquelle les autorités enregistrent un nombre record de viols : en moyenne 5 par jour. Et c’est sans compter tous les cas non déclarés…