Cannes, les jeunes réalisateurs lauréats de la Cinéfondation

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Le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages a décerné pendant le festival de Cannes ses prix. Présidé cette année par le grand cinéaste iranien Abbas Kiarostami, la Cinéfondation sélectionne chaque année quinze à vingt courts et moyens métrages présentés par des écoles de cinéma du monde entier.
Abbas Kiarostami : “L’intérêt principal et le privilège que donne la Cinéfondation à ces jeunes cinéastes, c’est d‘être rassemblés entre eux pour une durée de 10 jours, et d‘être en contact avec des professionnels, des vétérans. Cette atmosphère les encourage, et leur permet d’acquérir une sorte de légitimité dans le travail qu’ils font, de prendre au sérieux leur métier.”

Le Premier Prix est revenu à Annie Silverstein. Elle étudie à l’Université d’Austin au Texas, une ville connue pour son cinéma indépendant. Elle est la réalisatrice de Skunk.

Élevée par une mère célibataire dans une région rurale isolée du Texas, c’est avec les chiens qu’elle a recueillis que Leila, 14 ans, communique le mieux.

La jeune réalisatrice a mesuré ici sa chance : “Le fait d‘être ici et de faire partie des 16 films qui ont été sélectionnés dans la Cinéfondation est un grand honneur. C’est une reconnaissance. Et vous savez c’est très difficile de faire des films et tout le monde ici travaille très dur pour faire des films. Il faut faire de lourds sacrifices, donc quand quelque chose comme ceci arrive cela vous encourage à continuer et à trouver un chemin.”

Le deuxième Prix est revenu à la japonaise Atsuko Hirayanagi.

Setsuko, 55 ans, employée de bureau célibataire à Tokyo, reçoit une perruque blonde et une nouvelle identité – Lucy – de son jeune professeur d’anglais non-conformiste. Cela éveille alors en elle des désirs inconnus.
Atsuko Hirayanagi : “Cela ouvre des portes pour les étudiants en réalisation. Les réalisateurs indépendants et particulièrement de courts métrages ne seraient pas reconnus, s’ils n‘étaient pas ainsi récompensés dans des festivals de film internationaux. Cela nous ouvre des portes.”

Le troisième Prix ex-aequo a été attribué à la britannique Daisy Jacobs.
Des personnages animés grandeur nature qui racontent avec un humour noir la triste histoire de l’accompagnement d’un parent âgé...

Georges Goldenstern, directeur de la Cinéfondation : “C’est surtout les jeunes réalisateurs qui sont très fiers, surtout d‘être primés par un jury présidé par Abbas Kiarostami. Il faut noter d’ailleurs qu’Abbas Kiarostami est le Président d’honneur de la Cinéfondation, à l’origine de la Cinéfondation, il a tout de suite accepté comme Scorsese et d’autres d‘être considérés comme les membres historiques de la Cinéfondation.”

Le troisième Prix ex-aequo a été attribué à “Lievito Madre” de Fulvio Risuleo, un court métrage à base de levure et qui flirte entre comédie et fantastique…

Chaque année, plus de 1600 films d‘étudiants parviennent à la Cinéfondation.

Créée en 1998, La Cinéfondation a depuis accueillis des films de plus de 90 écoles du monde entier.

http://www.cinefondation.com/fr/

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