Crimée : les militants tatars dans le collimateur de la justice

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En Crimée où des Tatars se sont heurtés aux forces de l’ordre samedi, la situation reste tendue : la justice menace de bannir Moustafa Djemilev, leader historique de cette communauté musulmane, en partie hostile au rattachement de la Crimée à la Russie.

Les affrontements ont éclaté alors que des partisans de Moustafa Djemilev, fraichement interdit d’accès sur le territoire russe, cherchaient à rencontrer leur chef posté de l’autre côté d’un check point.

“ Nous allons faire de notre mieux pour que les protestations des Tatars de Crimée restent à un niveau non violent et démocratique, a tenter de rassurer Mustafa Djemilev à l’occasion d’ne conférence de presse ce lundi.
Mais si les forces d’occupation utilisent la force, les réactions pourraient varier. Et le Medjlis, ne peut garantir qu’il sera en mesure de contenir les manifestants.”

Le Medjlis, l’assemblée des Tatars de Crimée, a soutenu la cause de Mustafa Djemilev, organisant notamment des manifestations. Des actions que condamne la procureure de Crimée Nataliya Poklonskaya. Elle réclame l’ouverture d’une enquête criminelle.

“Le Medjlis des Tatars de Crimée, dirigé par Refat Chubarov, a lancé des actions illégales, à caractère extrémiste, précise-t-elle. On a vu à cette occasion des émeutes, des routes bloquées, des franchissements illégaux de la frontière russe, de la violence.”

Les Tatars de Crimée sont sous presssion, à deux semaines d’une manifestation d’envergure : la célébration de l’anniversaire de leur déportation de la Crimée vers l’Asie. C‘était le 18 mai 1944, Joseph Staline les accusait alors d’avoir collaboré avec les Allemands.

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