Les partisans de Gerry Adams dénoncent un complot politique

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La garde à vue du leader républicain nord-irlandais Gerry Adams se poursuit au poste de police d’Antrim, à une trentaine de km de Belfast. Les enquêteurs ont jusqu‘à dimanche en début de soirée pour déterminer son degré de responsabilité, ou non, dans l’enlèvement suivi du meurtre d’une femme de 37 ans, mère de dix enfants, en 1972. L’un des crimes les plus horribles commis pendant le conflit entre catholiques et protestants.

“Il n’est pas question ici d’une quelconque cabale contre l’accusé mais d’un simple service de police chargé de protéger la société”, a déclaré samedi le ministre nord-irlandais de la Justice, David Ford. Il a ainsi voulu répondre aux déclarations du Sinn Fein, dont Gerry Adams est le président, selon lesquelles les accusations visant ce dernier pour le meurtre de Jean McConville, dont il serait le commanditaire, ne sont en réalité qu’un complot motivé par des arrière-pensées politiques et visant à discréditer un “homme de paix visionnaire”.

Au premier rang de ses partisans, le vice-Premier ministre nord-irlandais, numéro deux du Sinn Fein et ancien commandant de l’armée républicaine irlandaise (IRA) Martin McGuiness. Il a de nouveau dénoncé samedi “des forces obscures de la police qui ont peur de lui et qui ont peur de nous. C’est pour cela qu’elles agissent de cette manière. Mais nous soutenons notre ami, notre collègue, notre leader. Et j’ai la certitude absolue que Gerry Adams va nous rejoindre dans notre lutte permanente pour la liberté, pour la justice et pour la paix.”

Encore faut-il pour cela que l’intéressé parvienne à convaincre la police qu’il n’a joué aucun rôle dans l’assassinat de Jean McConville. Alors que des enregistrements de membres de l’IRA aujourd’hui décédés l’en accusent explicitement…

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