Le patrimoine et le développement durable sont aujourd’hui deux notions consensuelles, largement utilisées par les décideurs et responsables locaux. La nécessité de protéger et transmettre le patrimoine, héritage culturel défini comme « bien commun » est une idée répandue parmi les élus. Une cité qui valorise ses héritages architecturaux et urbanistiques se donnerait donc les moyens de mieux préparer son avenir ? Le renouvellement urbain se construit-il sur la base identitaire de la cité ? Ne pas faire table rase du passé, permet aux villes de mieux intégrer leur temporalité (passé, présent, futur) ? Le patrimoine peut être considérer comme une ressource non renouvelable qu’il faut protéger, et comme une ressource économique qu’il faut valoriser (espace touristique sur espace désaffecté). Mais protéger un nombre croissant d’éléments patrimoniaux ne va-t-il pas à l’encontre de l’un des objectifs majeurs du développement durable à cette échelle : la densification urbaine ?