Angela Merkel n’est là que pour quelques heures, et pourtant sa visite ne passe pas inaperçue. Le centre-ville d’Athènes est quasiment bouclé. Plus de 7000 policiers sont mobilisés.
Les manifestations sont interdites dans les quartiers traversés par le convoi de la chancelière allemande.
La circulation des bus et des métros a été partiellement suspendue, obligeant des milliers d’Athéniens à se déplacer à pied.
“Ca me rend dingue, dit une femme. J’ai marché pendant des heures. Je suis épuisée. Mais qu’est-ce qu’on peut faire ? On n’a pas le choix ! Il faut être patient…”
Un peu plus loin, un homme ajoute : “J’ai marché sur 2,5 kilomètres. Pourquoi ? Pour que, d’une main, Merkel nous donne de l’argent et que de l’autre, elle nous en reprenne le double !”
La chancelière est venue saluer les efforts accomplis par les Grecs pour sortir de la crise. Pas sûr que cela rende l’accueil plus chaleureux… Pour de nombreux habitants, Angela Merkel incarne la cure d’austérité infligée au pays depuis quatre ans.
Stamatis Giannisis, correspondant d’euronews à Athènes explique que cette visite vise à “marquer le soutien au Premier ministre et à la coalition au pouvoir à quelques semaines des élections européennes”. “Mais, ajoute-t-il, la chancelière allemande est là aussi pour rappeler au gouvernement qu’il doit poursuivre son plan de rigueur”.