L'explosion d'une bombe cachée dans une caisse de fruits a fait au moins 20 morts et des dizaines de blessés mercredi dans un marché populaire d'Islamabad, attentat le plus sanglant depuis 2008 dans la capitale pakistanaise généralement préservée des violences. L'attentat d'Islamabad intervient alors que le gouvernement d'Islamabad et les combattants Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), une coalition de groupes islamistes armés, se sont engagés à respecter un cessez-le-feu dans l'espoir de stimuler leurs pourparlers de paix.
Les commentateurs pakistanais demeurent toutefois sceptiques quant à l'issue de ces pourparlers estimant que les deux parties tentaient avant tout de gagner du temps à l'approche du retrait des forces de l'Otan en Afghanistan, échéance clé pour toute la région. Aussi, les demandes des insurgés talibans, comme l'application de leur version rigoriste de la loi islamique, demeurent difficilement acceptables par le gouvernement. Enfin, des divergences importantes ont éclaté au sein du TTP, sur l'idée même de pourparlers avec le gouvernement, selon des analystes.