À l’approche du référendum controversé en Crimée, les esprits sont loin d‘être apaisés notamment à Simféropol.
Certains partisans du rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie ne cachent pas une nostalgie de l’Union soviétique. “C’est la base de nos vies, nous faisions partie de l’Union soviétique, martelait un résident pro-russe. Et maintenant, la Russie est l’héritière de l’Union soviétique. La politique de la Russie est plus proche de cette idéologie avec laquelle nous avons vécu.”
“Les gens du Maidan sont des fascistes s’emportait un autre habitant. Tous les morts sur le Maidan dont on a tenu Ianoukovitch et les berkout (la police antiémeute ukrainienne) pour responsables ont été tués par les snipers de Yarosh” (leader du mouvement d’extrême droite Secteur droit).
Ces propos sont considérés par nombre d’Ukrainiens et des Occidentaux, comme faisant partie de la propagande de la Russie et des groupes pro-russes.
Arborant le drapeau ukrainien, des manifestants dénonçaient à Simféropol les manoeuvres de la Russie et des pro-Russes de Crimée. “Les gens qui n’acceptent pas cette intrusion militaire de la Russie se réunissent ici. Ce sont des gens qui n’acceptent pas l’anarchie, en particulier le référendum qui n’est effectué sans aucun fondement juridique”, déplorait une jeune femme.
L’issue de ce référendum ne fait de doutes pour personne dans cette péninsule peuplée à plus de 60 % d’Ukrainiens d’origine russe. Une péninsule qui faisait partie de la Russie jusqu’en 1954, jusqu‘à ce que le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev la cède à l’Ukraine.
Avec AFP et notre correspondant Sergio Cantone