Comme on pouvait s’y attendre depuis la rupture des discussions avec Pape Diouf, c’est finalement vers la liste de Patrick Mennucci que se sont tournés les élus MoDem autour de Jean Luc Bennahmias. Faut-il toujours les appeler MoDem ?
Jean Luc Bennahmias lui même s’est mis « en congès de parti » et ne cache pas que « la rupture est consommée à Marseille ».
Mais pour le député européen, son soutien à la liste Mennucci n’est pas une surprise : « La surprise aurait été l’inverse commente-t-il. Nous avons été élus sur les listes de Gauche en 2008. Depuis nous co-gérons la communauté urbaine avec Eugène Caselli. Nous tirons un bilan positif de ces alliances telles que nous les avons passées et nous considérons que l’alternative politique représentée par Patrick Mennucci est indispensable pour Marseille. Le règne de Jean Claude Gaudin a assez duré ».
Force est pourtant de constater que lui et quelques autres auront quasiment tout tenter pour trouver une place sur d’autres listes, « Diouf, Soubeyrand ». C’est également le cas des gens du GAM, Jean Viard et Jacques Boulesteix, eux aussi de retour « au bercail », le sociologue marseillais devenant ainsi le porte parole de la liste Mennucci.
« Si on avait pu sur cette ville créer une liste citoyenne élargie qui aurait fusionner au second tour avec Patrick Mennucci, on l’aurait fait indique Jean Luc Bennahmias. « Nous avons souhaité avec Jean Viard, Boulesteix… créer une liste centrale avec Pape Diouf, complète Christophe Madrolle. Pape Diouf a fait un choix différent et n’a pas souhaité poursuivre les discussions avec Boulesteix, Viard, les gens de la société civile et du monde économique. A partir de là, je ne me sentais plus en adéquation avec notre volonté de construire une liste centrale pour Marseille. »
De son côté Patrick Mennucci se félicite de ce qu’il appelle le rassemblement républicain des humanistes et des forces de progrès » qui selon lui « reste ouvert à tous ceux qui voudraient y prendre part ».
Au total une douzaine de militants du MoDem figureront suer les listes, comme Christophe Madrolle qui figurera en 4e position sur la liste de Marie Arlette Carlotti.
Jean Luc Bennahmias pour sa part a choisi de ne pas être candidat.
En interne, « La grande majorité des gens du mouvement Démocrate nous suivent et une petite minorité fait la tête ».
Childéric Muller, lui aussi élu sur les listes Guérini en 2008 a fait lui un autre choix, celui de suivre les directives de François Bayrou et de se présenter sur les listes Gaudin. Dans une lettre distribuée lundi, à l’issue de la conférence de presse, sur le trottoir d’en face, rue Mongrand, il dénonçait un « ralliement au PS Marseillais contre l’avis exprimé sans discontinuité depuis plus d’un an par les adhérents au sein du Comité Ville Démocrate de Marseille.
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