Réserve fédérale : Docteur Ben "a fait le job" mais Janet Yellen va devoir le finir

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En arrivant à la tête de la Fed en 2006, Ben Bernanke qui quitte ses fonctions le 31 janvier, sait qu’il faut mener des actions avec force, vitesse et créativité lorsque se produit un grave dysfonctionnement.

Pendant vingt ans ce professeur d‘économie a étudié la politique de la Fed après le krach de 1929. Il sait donc de quoi il retourne en terme de crise.

Dès 2008, quand apparaissent les signes d’un effondrement du secteur bancaire américain, il ouvre le robinet des liquidités.

Certaines banques ne s’en sortiront pas. On se souvient de Lehman Brothers dont la faillite va menacer sérieusement le système financier mondial.

Le secteur bancaire, mais aussi le secteur financier en général : la Réserve fédérale va abreuver très rapidement l‘économie de liquidités. La planche à billet tourne à fond.

Entre 2006 et 2013, le bilan de la Réserve fédérale est passé de 800 milliards de dollars à 4 millle milliards de dollars, soit une hausse de 500%.

Il va falloir mettre un frein à cette débauche de cash sous peine de créer de fortes bulles spéculatives.

Janet Yellen, la première femme à diriger la Fed va devoir manager cette sortie de politique accomodante en vendant les actifs achetés sans faire grimper les taux d’intérêt trop haut, ce sera un de ses défis.

“En fait le challenge de Janet Yellen c’est de faire en sorte que l’inflation reparte, explique Alexandra Estiot senior Economist chez BNP Paribas. Parce que pour l’instant elle est beaucoup trop basse et n’accélère toujours pas. Et aussi de faire en sorte que le taux de chômage tout en continuant à diminuer, le fasse pour des bonnes raisons. Non pas parce que les personnes au chômage sont découragées et quittent les statistiques”.

Le chômage est aujourd’hui à 6,7% de la population active américaine mais s’il est si bas c’est que beaucoup de chômeurs désabusés ne s’inscrivent plus sur les listes des demandeurs d’emploi.

L’audace monétaire de Ben Bernanke n’a pas complètement dégagé le ciel de la première économie mondiale et des risques subsistent.

Pourtant, la reprise de l’activité semble solide : les premiers chiffres de la croissance américaine fin 2013 sont porteurs d’espoir.

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