31 octobre 1976
Louis De Funès qui présente son nouveau film "L'aile ou la Cuisse". Louis de FUNES évoque son régime alimentaire et sa nouvelle hygiène de vie ("Pas de vin ni de café") depuis ses deux mois et demi à l'hopital Necker. Il parle de son amour pour le cinéma muet : "J'aurais aimé être un acteur de film muet. On pourrait refaire du muet où la parole serait un peu bannie. Mais en général, le metteur en scène tient au texte. Et comme je ne veux pas m'engueuler...Mais maintenant je ne peux plus m'engueuler, sans cela je meurs". Louis de Funès évoque avec humour sa période de vaches maigres : "Les petits métiers m'ont beaucoup appris sur les relations patrons-employés. J'ai vu beaucoup de choses qui me servent aujourd'hui...Quand j'étais pianiste de bar, je jouais pendant 12 heures, j'avais 250 morceaux dans la tête. Je mangeais dans le vestiaire en regardant les manteaux.Quand j'avais fini à 6h du matin, j'étais comme Eric Von Stroheim dans la "Grande Illusion (il mime)...". Mais, je suis content de l'avoir fait". Il évoque son retour au cinéma : "Je repars sur des bases nouvelles . Je ne peux plus faire de "brutalités", les colères c'est un produit que j'avais fabriqué et que tous les metteurs en scène me demandaient : "Enerve -toi , tape lui dessus ! Pas de dentelle !". Ce comique là ne m'intéresse plus. Dans "L'Aile ou la cuisse", j'ai joué autrement et c'est tout aussi efficace, peut-être plus". Louis De Funès fait des grimaces pendant le tournage des plans de coupe avec Michel Drucker .
Images d'archive INA
Institut National de l'Audiovisuel
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