Bien loin de la Suisse et de Montreux, les Syriens qui ont fui leur pays et vivent désormais dans des camps de réfugiés, n’attendent pas grand chose de la conférence internationale sur leur pays. Ici en Jordanie, ce camp de Zaatari abrite à lui seul 130 000 personnes.
“On pense que la conférence de Genève II n’apportera aucun résultat parce que la communauté internationale joue le rôle de spectateur face à la mort et à la souffrance du peuple syrien”, dit cet homme.
“La conférence de Genève II n’apportera aucune solution et nous n’en attendons rien. Nous attendons des Amis de la Syrie, des pays Arabes qu’il fournissent des armes à l’Armée Libre”, affirme cet autre.
Réfugiée en Turquie, cette famille suit à la télévision les négociations qui se tiennent à des milliers de kilomètres de là.
“On souhaite que l’opposition et la délégation officielle fassent des concessions et s’asseyent à la même table pour mettre fin à ce massacre”, réagit cette femme, “trois ans de la vie du peuple syrien ont été perdus en vain emportés par la destruction et la mort”.
Au total, selon les chiffres de l’ONU, 2,3 millions de personnes, soit 10% de la population syrienne, ont fui la guerre civile pour trouver refuge dans des pays voisins, le Liban, la Turquie et l’Irak et la Jordanie.