Ariel Sharon repose désormais dans la terre à laquelle il était tant attaché. Les obsèques de l’ancien Premier ministre israélien, décédé samedi à l‘âge de 85 ans après avoir passé huit ans dans le coma, ont été célébrées cet après-midi dans son ranch des Sycomores dans le sud d’Israël. Il repose désormais, comme il le souhaitait, aux côtés de sa deuxième épouse Lily.

Le chef d‘état-major de l’armée israélienne, le général Benny Gantz a jugé sa carrière exemplaire au sein de Tsahal. “Je suis venu te saluer en tant que chef d’Etat-major, combattant et commandant de Tsahal,” a déclaré Benny Gantz, “et te dire que l’armée qui protège le peuple qui t‘était si cher continuera à exister à ton image et te ressemblera pendant encore de nombreuses années.”

Comme son frère aîné Omri, Gilad Sharon – fils d’Ariel Sharon – a suivi la tradition juive et récité le “Kaddish”, la prière des morts. Il a rendu hommage à son père en soulignant notamment sa détermination à oeuvrer pour la construction et la protection de l’Etat d’Israël. “On a dit qu’il était impossible de surmonter le terrorisme palestinien de cette dernière décennie,” a indiqué Gilad Sharon, “malgré cela, tu as décidé de faire construire la barrière de sécurité et tu as ramené l’ordre, il s’est d’ailleurs maintenu jusqu‘à nos jours. A chaque fois, tu as transformé l’impossible en réalité, c’est ainsi que se forment les légendes et que se forme l’unité d’un peuple,” a-t-il insisté.

Dans le monde arabe, et en particulier parmi les Palestiniens, Ariel Sharon est au contraire considéré comme un criminel de guerre, en particulier pour sa responsabilité dans le massacre de Sabra et Chatila, à Beyrouth, en 1982.

Après ces obsèques pour lesquelles la sécurité avait été renforcée, deux projectiles ont été tirés depuis la bande de Gaza sur Sdérot, une ville proche du lieu de l’inhumation, sans faire de victime, ni de dégât.