Et ils se préparent à une épreuve de force en installant des barricades dans le quartier abritant les grandes administrations à Kiev. Ils ont de nouveau appelé à manifester aujourd’hui après avoir mobilisé des milliers de personnes depuis fin novembre et encore près de 300 000 hier soir.
L’ancienne passionaria de la Révolution orange de 2004, l’opposante Ioulia Timochenko a envoyé un message de combat et de soutien par l’intermédiaire de sa fille.
Quelques dizaines de manifestants ont par ailleurs déboulonné une statue de Lénine, symbole selon eux d’une soumission de l’Ukraine à Moscou.
“On pouvait le faire d’une manière civilisée, et la mettre gentilement dans un musée comme le symbole historique de notre passé. Tout ce qui s’est passé c’est la faute des communistes, ils ne nous ont pas donné la chance de le faire d’une manière civilisée car ils s’agrippent à leur passé. Ils étaient contre donc, dans notre pays, aujourd’hui, la seule manière de faire c‘était de la liquider de cette façon là”, raconte cet homme.
Dans ces scènes rappelant la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989, les manifestants entendaient dénoncer la soumission personnifiée par Viktor Ianoukovitch vis-à-vis du Kremlin. Un président ukrainien dont ils réclament la démission en l’accusant d’avoir aux pressions économiques de Moscou.
“Le déboulonnement de la statue de Lénine est un geste controversé pour beaucoup d’Ukrainiens, mais dont le symbolisme est important. C’est une page d’Histoire qui se tourne, parce que pour beaucoup d’Ukrainiens cette statue, sur le boulevard Shevchenko dans le centre de Kiev, était le symbole d’un pouvoir qu’ils ne voudraient pas voir revenir. En somme, le symbole de la vieille Union soviétique qui pour beaucoup d’Ukrainiens devrait être largement terminée”, explique Sergio Cantone, le chef du bureau d’Euronews à Kiev.