Publier son premier disque, Guillaume Depardieu « ne pensait qu'à ça». «Il est parti avant. Que faire?», dit sa soeur Julie. Cinq ans après sa mort, elle porte cet album intitulé «Post Mortem», un nom qu'avait choisi lui-même l'acteur. L'histoire de ce disque publié lundi commence un an avant la mort de Guillaume Depardieu, le 13 octobre 2008, à 37 ans, d'une pneumonie contractée sur un tournage en Roumanie. Fin 2007, François Bernheim, chanteur, compositeur, producteur et ami de longue date de la famille, reçoit la visite de Guillaume. «Il est arrivé chez moi avec un tas de textes et il m'a juste dit "Ben voilà, je voudrais des musiques là-dessus», raconte-t-il. Il ensuite enregistré onze maquettes en deux jours de studio. Pourquoi Guillaume Depardieu n'a-t-il pas composé lui-même, lui qui «avait un grand sens musical», jouait du piano depuis l'âge de 5 ans. «Je pense qu'il flippait», estime sa soeur. «Je pense que le grand projet de sa vie c'était ça et les grands projets ce sont ceux qu'on ne réalise pas parce qu'il faut que ça soit génial». «Il devait composer un peu, ne devait pas se plaire, tout jeter, s'énerver. C'était quelqu'un qui détruisait tout parce que ce n'était jamais assez bien pour son rêve», dit-elle. L'acteur rêvait de faire de la scène et avait déjà choisi le nom sous lequel il allait se présenter: «Post Mortem».