ESQUISSES PEINTES DE
L’EPOQUE ROMANTIQUE :
DELACROIX, COGNIET, SCHEFFER...
Musée de la Vie romantique
du 17 septembre 2013 au 2 février 2014
Dès 1767, Diderot s’enflammait : « Pourquoi une belle esquisse nous plaît-elle plus qu’un beau tableau ? C’est qu’il y a plus de vie, moins de forme ».
Au musée de la Vie romantique, dans l’enclos Chaptal, le peintre
Ary Scheffer, l’un des maîtres du romantisme, a vécu plus de
vingt ans. Il a fait construire en 1830 deux ateliers dans lesquels
une part essentielle de son oeuvre a été pensée, composée puis
exécutée. Dans ces lieux, le visiteur est amené à se demander
comment un tableau s’élabore avant d’être rendu public.
C’est aujourd’hui dans cette intimité de la création que
l’exposition propose d’entrer grâce à des prêts exceptionnels,
notamment une quinzaine d’oeuvres d’Eugène Delacroix – dont on fête les cent cinquante ans de la disparition –
venant du musée national Delacroix, du musée des Beaux-Arts de Lille, du musée d’Orsay et du Petit Palais.
L’exposition met à l’honneur certains des plus remarquables « esquisseurs » romantiques, parmi lesquels Léon
Cogniet dont le fonds d’atelier est conservé au musée des Beaux-Arts d’Orléans ou, naturellement, Ary Scheffer,
grâce à la générosité du musée de Dordrecht, sa ville natale. Enfin, l’Ecole des Beaux-Arts, véritable conservatoire
des « travaux d’étudiants », permet d’offrir un panorama d’oeuvres méconnues ayant remporté les concours
organisés en son sein.
L’esquisse est l’une des étapes du processus de fabrication du tableau. Elle permet à l’artiste d’en expérimenter la
validité, en petit, avant de l’exécuter en grand. Sa fonction est donc avant tout de fixer la composition mais, depuis
le milieu du XVIIIe siècle, elle est presque devenue un genre à part entière défini par la rapidité et la spontanéité du
pinceau.
L'exposition présente une sélection d'une centaine d’esquisses, prémices d'oeuvres maintenant célèbres, variantes
pour une même peinture témoignant des choix du peintre ou du commanditaire, ou encore projets n'ayant pas
abouti.
Commissaires : Sophie Eloy et Roxelane Cicekli