Le parfumeur Sephora, propriété du groupe LVMH, a été condamné lundi à fermer son magasin amiral des Champs-Elysées à 21 heures. Une victoire pour les syndicats, mais pas pour tous les salariés dont beaucoup disent qu'ils étaient volontaires pour travailler de nuit et qui craignent désormais pour leur emploi.
Tous vêtus de l'uniforme de l'enseigne - un tee-shirt noir à manches courtes avec la marque dans le dos -, une cinquantaine de salariés de Sephora étaient venus au tribunal pour dire qu'ils voulaient "continuer à travailler le soir". Ils ont rappelé que la plupart des salariés du soir avaient signé une pétition qui avait été publiée dans plusieurs quotidiens. "C'est un coup de poignard" donné par les syndicats, a résumé Inesco Sampiecro, l'une des vendeuses, à l'AFP. Elle se dit "écoeurée, outrée de la façon dont le syndicats s'en sortent". "On travaille comme ça depuis des années. Se préoccupent-ils du changement que ça va provoquer dans nos vies?" a-t-elle ajouté.