L’éducation classique dans le monde musulman était avant tout une pédagogie basée sur la discipline, la mémorisation, l’intériorisation des textes (de façon corporelle et intellectuelle) et l’imitation d’un exemple incarné et pratique de la foi.
Cette épistémologie reste dominante en Afrique de l’Ouest chez les musulmans. La recherche sur les aspects corporels de la transmission du savoir met en cause la division inhérente à la formulation « condition humaine des sciences ». L’islam traditionnel ouest-africain se fonde sur l’idée que la forme humaine peut servir de matrice pour encoder la science, de véhicule pour la transmettre, de codex pour la décoder.
J’envisage de développer à l’IMéRA les implications méthodologiques, conceptuelles et épistémiques d’une telle exploration corporelle de la constitution et de la transmission du savoir islamique.