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Florian Philippot : "[Villeneuve-sur-Lot] nous n’étions pas dans un bastion du Front national, nous étions dans une terre de mission"

Public Sénat 2013-06-24

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L'invité politique
Le 24 juin 2013 à 8h15 sur Radio Classique et Public Sénat,
Florian Philippot, Vice-président du Front national
Invité de Guillaume Durand et Gilles Leclerc

Extraits

A propos du scrutin de Villeneuve-sur-Lot et du front républicain :

« Un front républicain, ça doit faire du 70-75%, là c’est un second tour tout à fait normal avec des scores normaux de second tour. (…) 46% et quelques, c’est le score du Front national, 53% en face, ce n’est pas le score de l’UMP, c’est le score de l’UMP plus le PS, plus le Front de gauche, plus les Verts. (…) Ce qu’on a appelé front républicain c’est en fait une combine, un accord entre partis pour rester au pouvoir. (…) Un 46% et quelques dans une circonscription dans laquelle nous faisions 15% en juin, ça a beaucoup de valeur. (…) Là, nous n’étions pas dans un bastion du Front national, nous étions dans une terre de mission. »

A propos de l’UMP :

« Nous ne voulons pas d’alliance avec l’UMP. Ces gens-là font des alliances régulièrement avec le Parti socialiste et même le Front de gauche, qu’ils font semblant de combattre le reste du temps devant les caméras de télévision, mais maintenant ils sont démasqués. (…) Ils sont ultra-divisés, ultra-fissurés non pas sur des questions de fond mais sur des questions d’ego et de petit chef, ces questions-là ne m’intéressent pas. (…) Sur la réforme des retraites par exemple, qu’ils nous expliquent en quoi ils ne soutiennent pas le gouvernement. »

A propos de l’Europe et de José Manuel Barroso (« carburant du Front national » selon Arnaud Montebourg) :

« Arnaud Montebourg était protectionniste, il est obligé aux manettes de faire une politique d’ouverture totale des frontières. (…) Il était pour la démondialisation, (…) il est obligé de soutenir une politique de mondialisation sauvage via l’Union européenne. Là, il accable M. Barroso de tous les noms, mais c’est sa créature, c’est leur créature, (…) il a été nommé par ces gens-là. Par ailleurs, c’est un petit peu hypocrite de faire croire que le seul problème de l’Europe tiendrait à un homme, mais non, c’est un système. Tant qu’on reste dans les mêmes traités, les mêmes directives, les mêmes règlements européens, ça ne changera pas. »

A propos de l’exception culturelle et de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis :

« On défend évidemment l’exception culturelle et la culture française, (…) mais je ne vois pas pourquoi ce que l’on réserve et ce qui marche bien pour les artistes, on ne le réserverait pas aussi pour nos ouvriers, pour nos travailleurs, pour nos salariés, pour nos paysans, et pour notre industrie de défense. (…) On veut aussi l’exception agricole et l’exception industrielle. (…) Qu’est-ce qu’on a eu besoin d’ouvrir maintenant un accord de libre-échange avec les Etats-Unis ? C’est de la folie, ça se fera à l’avantage exclusif des Etats-Unis.»

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